Un client me disait, en parlant des nouveaux usages : « D’ailleurs, quand est-ce que ces nouveaux usages ne seront plus nouveaux ? », sous entendu, comment savoir de quels nouveaux usages il s’agit, considérant que les usages évoluent tout le temps !
Bref, pour ceux d’aujourd’hui, clairement, la mobilité et les usages associés vont devenir juste encore plus communs et partie intégrante du paysage; ils vont surtout permettre de franchir de nouveaux paliers, certains intimement liés à notre société et individualité. Parmi ces paliers, ceux qui autoriseront les usages orientés « rapprochement de la technologie et de l’humain ». Vous connaissez Gost in the shell de Masamune Shirow ? Et bien nous y sommes presque. Dans quelle mesure allons-nous faire évoluer notre corps pour y inclure des fonctionnalités supplémentaires. Il y a eu les tatouages, puis le piercing, prochaine étape l’androïde, chiche ? Entre nous, ce n’est qu’une question de temps. Sans parler de la gouvernance de l’information que cela nécessite.
Cela vous fait froid dans le dos, j’en connais que cela fait rêver, question de génération, question d’évolution, question d’usages. Pour 2016, le Gartner prévoit un marché de 10 milliard de $ ! – Rassurons en certains un peu quand même, cela inclus l’électronique « intelligente » dans les vêtements aussi, pas que sous la peau ! – Cela est-il aussi de la mobilité ?
Ceci amène à considérer plus fortement la notion de données personnelles, qui va continuer d’être vraiment très à la mode. Avec les évolutions 2.0, les réseaux sociaux, les usages induisant une auto valorisation et une confiance accrue dans la technologie, nous nous étalons de plus en plus. Et plus il y a de confiture, et plus la tartine va se retourner du mauvais côté, et plus cela va faire « splash ».
Qu’à cela ne tienne, la régulation va s’intensifier. Tant pis ou tant mieux, une chose est sûre, cela devient de plus en plus complexe à gérer pour nos organisations :
- Au niveau commerce et marketing, car l’utilisateur de l’information va lui-même complexifier son fonctionnement ainsi que sa diffusion d’informations au combien précieuses pour vendre,
- Au niveau de la DSI qui va devoir se transformer rapidement si elle ne souhaite pas (ne doit pas) rester en bout de chaîne … « alimentaire »,
- Au niveau des silos d’experts de l’information (CIL, sécurité, contrôle interne, conservation, RSE, …), qui devront communiquer et travailler ensemble avec une maille de plus en plus complexe (tous les experts avec tous les experts)
D’ailleurs, en parlant de données personnelles, si 2012 a été l’année du BYOD (bring your own device), 2013 va devenir celle du BYOS, car adapté aux services; c’est d’ailleurs la transformation d’une ancienne tendance à une échelle plus large au sein de l’entreprise et cela s’appelle Shadow IT (Voir le dossier de Fabien Grenet dans le livre GouvInfo 2013). Par exemple, j’ai installé chez moi mon cloud privé, et accède à un certain nombre de services dans le cadre de mon travail, le tout à partir du web, simple et super pratique. Comment la DSI va-t-elle gérer cela, et si mes services gèrent des aspects de ma vie privée en plus de m’offrir des réponses professionnelles (des processus sur des adresses par exemple), comment cela pourra-t-il être géré ? (Voir aussi DSI-DMI-GouvInfo, le choc des Titans) – Gérer des services dont on est pas propriétaire alors que déjà on a du mal à gérer nos offres en interne est de la science fiction. Il est donc question d’augmenter les curseurs sur cette maitrise qu’un centre d’offre (de services riches – Voir OSR) peut offrir, et ce n’est pas forcément la DSI qui peut faire cela.
Concernant ces DSI, justement qui faisaient le grand écart, c’est maintenant encore plus fort, et nous allons plutôt parler d’élasticité. Elles vont devoir être tellement souples et couvrir tellement de terrains qu’elles en deviendront potentiellement trop flasques pour faire quoi que ce soit de qualitatif ! – inconcevable, pour elles et pour l’organisation, cela doit bouger.
Nous entrons à peine dans l’œil du cyclone des usages. Ccela va très vite, apporte énormément de risques et d’opportunités, devient extrêmement complexe, de plus en plus, et cela ne va pas s’arrêter. Un repère pour ne pas se faire balayer : l’information. Encore faut-il la considérer comme un flux devant être maitrisé. Humm, vous ai je déjà parlé de gouvernance de l’information ?